Devenir maréchal-ferrant représente un choix de carrière passionnant et gratifiant pour ceux qui aiment les chevaux et possèdent une forte capacité physique. Ce métier demande non seulement des compétences techniques en ferronnerie, mais aussi une connaissance approfondie du comportement et de l’anatomie des équidés. Pour être efficace et compétent dans ce rôle, il est essentiel de suivre des formations appropriées. Cet article explore les divers parcours éducatifs disponibles pour aspirer à cette profession, ainsi que les qualités nécessaires au succès.
Le métier de maréchal-ferrant : un travail polyvalent
Le maréchal-ferrant joue un rôle crucial dans la santé des chevaux. Il est responsable de couper, modifier, réparer et entretenir les sabots des chevaux en utilisant des fers fabriqués sur mesure. En plus de ces tâches, il doit également examiner et surveiller les pieds des animaux, identifier et traiter les problèmes potentiels, et fournir des conseils aux propriétaires sur la manière de maintenir leurs chevaux en bonne santé.
Les maréchaux-ferrants travaillent avec différents outils tels que des licols, tabliers, marteaux, forges à gaz entre autres. Ils sont souvent mobiles, se rendant directement dans les centres équestres, écuries, haras ou chez les particuliers pour offrir leurs services. Ils doivent gérer leur planning efficacement afin de pouvoir répondre aux urgences comme des abcès nécessitant une intervention immédiate. La croissance naturelle de la corne de sabot tous les 5 à 8 semaines signifie qu’ils interviennent régulièrement pour parer les sabots, c’est-à-dire enlever l’excès de corne tout en respectant la forme naturelle du pied du cheval.
Les compétences essentielles pour un maréchal-ferrant
Pour réussir dans ce domaine, plusieurs qualités et compétences sont requises. Tout d’abord, une passion pour les chevaux est indispensable. Le travail de maréchal-ferrant est physiquement exigeant et nécessite une forte motivation et résistance physique. Le professionnel doit être disponible, parfois pendant des heures inhabituelles, similaire aux vétérinaires.
Il est également crucial de ne pas avoir peur de manipuler des chevaux, car chacun peut représenter un défi unique. Cela inclut des poulains jamais ferrés, des chevaux de trait imposants, des juments en chaleur ou même des chevaux de course. Par conséquent, une solide formation en anatomie équine, particulièrement concernant les membres et les pieds, est nécessaire pour bien comprendre et résoudre les problèmes de boiteries.
Qualités personnelles et attitudes professionnelles
En dehors des compétences techniques, un maréchal-ferrant doit posséder une excellente habileté manuelle, être minutieux et disposer d’un bon sens de l’observation et de la réflexion. Une grande disponibilité est requise pour répondre aux demandes imprévues et d’urgence. Le maréchal-ferrant doit également savoir déceler tout changement de comportement, signe potentiel de maladie chez le cheval.
Technicité et outillage
Bien que les maréchaux-ferrants forgent rarement les fers eux-mêmes, ils passent beaucoup de temps à adapter chaque fer à la forme spécifique des pieds de chaque cheval. Cela implique une connaissance pratique de la forge et des matériaux utilisés. Les maréchaux-ferrants démarchent souvent activement centres équestres, écuries, haras et propriétaires de chevaux pour proposer leurs services, gérant fréquemment des emplois du temps très chargés et flexibles.
Formations indispensables pour devenir maréchal-ferrant
Depuis 2017, une qualification professionnelle spécifique est obligatoire pour exercer le métier de maréchal-ferrant. Plusieurs formations existent pour acquérir les compétences nécessaires :
- CAPA Maréchal-Ferrant : Ce Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole propose une formation initiale complète et pratique pour entrer dans le métier. Accessible dès la fin de la troisième, il offre un premier niveau de qualification.
- Bac Pro Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique : Ce baccalauréat professionnel permet d’approfondir les connaissances liées à l’élevage et aux soins équins, offrant une spécialisation supplémentaire utile pour le maréchal-ferrant.
- BM (Brevet de Maîtrise) Maréchalerie : Cette formation continue est idéale pour les professionnels cherchant à perfectionner leurs compétences et à obtenir une reconnaissance supplémentaire dans le domaine.
- Formations complémentaires : De nombreux maréchaux-ferrants choisissent de continuer leur apprentissage en suivant des cours en hippologie, soins vétérinaires, ou encore anatomie du pied.
Perspectives d’emploi et évolution de carrière
Une fois titulaire d’une qualification, le maréchal-ferrant dispose de diverses options de carrière. Certains choisissent d’opérer en tant qu’artisans indépendants, tandis que d’autres préfèrent travailler comme salariés dans des centres équestres ou auprès de grandes structures équestres. D’autres perspectives incluent la spécialisation dans certains types de ferrage, ou l’élargissement des compétences vers des domaines connexes comme les soins vétérinaires.
Un maréchal-ferrant débutant et salarié peut s’attendre à un salaire mensuel d’environ 1 600 €, variable en fonction de l’expérience et de la clientèle. Ceux opérant en indépendant doivent investir dans un véhicule et du matériel spécialisé comme des enclumes, pinces à parer, râpes, four à gaz et un stock de fers et de clous.
Pour ceux désireux de poursuivre une carrière enrichissante et dynamique auprès des chevaux, devenir maréchal-ferrant peut être une option idéale. Une combinaison de formation rigoureuse, compétences techniques et qualités personnelles est nécessaire pour exceller dans ce métier traditionnel mais toujours pertinent. Adopter une approche proactive envers l’apprentissage et le développement professionnel continu permettra d’atteindre non seulement la satisfaction personnelle, mais aussi de contribuer grandement au bien-être des chevaux.